Je suis issue d’une famille où les parents sont animistes, pratiquant de la religion traditionnelle. Mon père ne nous a pourtant pas empêché d’embrasser la foi catholique, ce qui nous a permis d’être tous baptisés. Cependant, je ne vivais pas réellement ma foi chrétienne. Je pouvais faire une année sans aller à la messe, sauf pour les grandes fêtes comme la Noël et la Pâques. Aussi, je vivais dans une vie de débauche, on m’appelait même au village « l’avocat des femmes » car j’étais constamment l’intermédiaire pour ceux qui voulaient avoir une copine. Aussi, j’avais fait beaucoup recours aux fétiches que j’utilisais comme moyen de protection.
Dans un tel contexte, ma scolarité n’a pas porter du fruit. En plus, j’avais une maladie qui se manifestait par des déchirures sur la peau et qui me faisait souffrir. Au village, lorsqu’un enfant abandonnait l’école, il partait hors du pays, à l’aventure. Quant à moi, j’ai refusé, je me suis juste rendu à Ouagadougou en 2002.
Etant à Ouagadougou, je n’avais pas totalement abandonné mon ancienne vie. J’avais toujours mes fétiches et j’allais dans les endroits de débauche. Mais, à un moment donné, dans le but de demander la faveur de Dieu pour mes affaires, j’ai commencé à fréquenter la paroisse Saint-Pierre de Gounghin.
Grâce aux homélies et à l’invitation des prêtres à se détacher des idoles pour suivre le Christ, j’ai décidé de me débarrasser de mes fétiches ou du moins de la moitié. En effet, je me disais que ça serait dangereux de me débarrasser du tout en même temps. C’est plus tard dans ma marche de conversion que je m’en suis totalement débarrassé.
Cependant ma vie n’a pas totalement changé du coup. J’avais toujours des problèmes dans ma vie : la maladie dont les médecins n’ont pas été capable de soigner, la difficulté à stabiliser ma vie sur le plan émotionnel, et la difficulté à avoir un emploi stable. Néanmoins j’étais maintenant accroché au Seigneur Jésus. Je ne manquais pas les occasions de prière (veillées, retraite). Je me suis aussi engagé dans le groupe charismatique de la paroisse et j’ai même reçu l’effusion. C’est ainsi que le Seigneur a peu à peu, après maintes épreuves, rangé ma vie.
En effet, il m’a donné la révélation sur le déclencheur de la maladie de peau qui me fatiguait : il s’agissait d’un certains nombres d’aliments que je ne devais pas consommer.
Aussi après des années de relations infructueuses, j’ai fait la connaissance d’une jeune fille qui est mon épouse, il y a maintenant 5 ans et avec qui j’ai eu deux enfants.
Pour ce qui est de mon engagement au buisson ardent, c’est grâce à ma sœur qui a d’abord intégré le groupe et qui m’y a invité. Au début, j’étais un peu réticent, vu que c’est un groupe d’étudiants alors que moi je n’arrive pas à bien m’exprimer en français mais je me suis vite rendu compte qu’il ne faisait aucune distinction entre les personnes. Actuellement, j’y suis bien intégré et chaque semaine je suis fréquent aux différents temps de prière.
J’étais maintenant accroché au Seigneur Jésus. Je ne manquais pas les occasions de prière
Exhortation finale
Quand je regarde ma vie passée, je vois aujourd’hui que le Christ a changé ma vie. Moi qui étais un homme à fétiches, maladif et à femme je suis aujourd’hui, par la grâce de Dieu, un chrétien charismatique engagé, bien portant avec une famille. Je ne peux que rendre grâce à Dieu. J’exhorte mes frères et mes sœurs à venir à Dieu de tout leur cœur, parce que seul lui peut combler le désir de notre cœur. Aucun fétiche ne peut nous sauver, seul le sang de Jésus est capable de nous protéger contre les assauts de l’ennemi et seul Dieu peut restaurer nos vies. Que Dieu vous bénisse !
Jacques BIRBA, membre du Buisson ardent
Recueillis et retranscris par Mathias YAMEOGO
Source: journal écrit le Flambeau du Buisson Ardent